Istoria în "mers", în imaginea ei ficţională

  • Subiect: „Quelques romans, roumains (La vingt-cinquième heure, de C. V. Gheorghiu et Le pauvre Ioanide de G. Călinescu) ou appartenant à d’autres littérattures (Le tambour de l’Allemand G. Grass, Zéro et l’infini d’A. Koestler, J’ai servi le Roi d’Angleterre, du Tchèque Bohumil Hrabal) prouvent que la projection donnée dans l’espace de la fiction narrative au passé assez récent (la seconde guerre mondiale, les régimes totalitaires: nazisme, communisme) avec tous leurs excès (violences, persécutions, absurditiés des idéologies officielles et de leurs applications aussi délirantes que rigides) n’est pas tout à fait vouée à une image esthétiquement affaiblie par une polarisation manichéiste des “choix” et des attitudes, des motivations et des actes à travers lesquels les écrivains puissent essayer de capter dans leurs textes le tissue complexe d’un vécu marqué à jamais par tant de tensions, de cruautés et humiliations, d’erreurs et illusions coupables. Car, bien au contraire, grâce à des personnages “centraux” tels Oskar de Grass, Moritz de Gheorghiu, Roubashov de Koestler, le protagoniste “anonyme”de Hrabal; le roman garde vraiment ses chances d’accéder à une réalité non-schématisable de l’homme aux prises avec l’histoire “en marche”: vulnerable, exposé aux pièges, aux leurres et aux prejugés aveuglants qui tiennent, tous, à l’expérience douloureuse, presque écrasante, d’une telle traversée du temps, sous l’effet et dans le climat de sa nébulosité déroutante, immediate. L’art du roman orienté vers ce genre de vérité essentielle, celle de l’histoire en train de se faire, en avançant vers la configuration qu’on lui reconnaîtra plus tard, doit beaucoup au caractère paradoxal, voir excentrique ou marginal même – pourquoi pas ? – versatile des “acteurs” et “témoins” choisis par leurs créateurs afin d’éviter, grace à eux et à leur situation, toute rhétorique prévisible de la condamnation “véhémente”, des “remords” tardifs et somme toute, d’une sorte de rituel expiatoire (à travers la fiction) de tout ce qui reste honteux, démentiel, compromettant dans la mémoire historiographique du “passé”. Un humour grave, l’option pour le grotesque et l’ironie, parfois pour un certain burlesque peuvent éclairer les tensions, les fanatismes, les impasses de l’histoire “en marche” d’une manière pas moins révélatrice et fraîche, originale que l’approche dramatique (non seulement au niveau de la diégèse, mais également à celui de son monologue intérieur) de Roubachov, le héros de Koestler. Le sens moral-politique des romans de l’histoire chaotique et délirante n’ont qu’à gagner si l’”évantail” des “formules” et synthèses artistiques s’enrichit, diversifie leurs moyens de réalisation d’une image approfondie et nuancée.”
  • Limba de redactare: română
  • Vezi publicația: Acta Musei Tutovensis: ActaMT
  • Editura: Demiurg
  • Loc publicare: Bârlad
  • Anul publicaţiei: 2009
  • Referinţă bibliografică pentru nr. revistă: IV; anul 2009
  • Paginaţia: 73-76
  • Navigare în nr. revistă:  |<  <  9 / 22   >  >|