Prima exegeză asupra descoperirilor cucuteniene într-o sinteză de artă preistorică europeană

  • Subiect: L’article se rapporte au mode dont la découverte de la civilisation Cucuteni a été reçue à la fin de XIXe siècle dans la littérature archéologique européenne; on analyse, comme une étude de cas, les pages dédiées à cette culture dans la première édition (1898) du bien connu traité du professeur viennois Moritz Hoernes, Urgeschichte der bildenden Kunst in Europa. Par son œuvre, le préhistorien autrichien a contribué essentiellement à l’encadrement de la civilisation Cucuteni dans un vaste contexte régional et chronologique. L’analyse de Hoernes se concentre surtout sur la plastique des idoles en argile, bien que quelques références soient aussi faites sur la céramique. On discute les sources utilisées par Hoernes pour la documentation, s’en soulignant le fait qu’il ait eu aussi la possibilité d’étudier directement quelques matériaux, provenant de Bucovine. Quelques erreurs de documentation, concernant des détails, n’empiètent pas sur l’ensemble de l’analyse entreprise par l’archéologue autrichien. Quant à la datation de la culture, Hoernes, comme d’autres préhistoriens de son temps, en l’absence d’un tableau plus ample de l’évolution du néolithique européen, est obligé à se limiter à des analogies des formes, qui inévitablement ont conduit à des erreurs. Par cette voie, bien qu’il reconnaisse le caractère néolithique des outils en pierre de Cucuteni, il a été tenté de faire un rapprochement entre les urnes du type Villanova et les vases cucuténiens du type amphore. Par suite de cette comparaison des formes, il à grand-peine accepté qu’il s’agirait d’une datation qui dépasse en ancienneté le début de l’Âge du Bronze, même si les vases de Cucuteni s’écriraient parmi les plus anciens exemplaires de ce type d’urne. La contribution la plus importante de Hoernes consiste dans le fait qu’à la foi de l’analyse des idoles, élargie de Grèce jusqu’à Pologne, il surprend l’existence d’un grand cercle culturel, qui comprend le Bas Danube, les bassins de Siret, Prout et Dniestr jusqu’à la zone de Cracovie. Hoernes fait la différence entre ce cercle et celui représenté par les découvertes de Turdaş, dont nous savons aujourd’hui qu’elles appartiennent à l’horizon culturel Vinča. Même si beaucoup des assertions du savant viennois ont été évidemment dépassées par suite des découvertes effectuées depuis, cependant l’inclusion de la civilisation cucuténienne dans sa synthèse sur l’art préhistorique européenne, qui a bénéficié long temps d’un grand prestige parmi les spécialistes, a décisivement contribué à l’intérêt que cette énigmatique civilisation de l’Est du continent ait provoqué entre les archéologues européens.
  • Limba de redactare: română, franceză
  • Vezi publicația: Memoria Antiquitatis: MemAntiq
  • Editura: „Constantin Matasă”
  • Loc publicare: Piatra Neamţ
  • Anul publicaţiei: 2008-2009
  • Referinţă bibliografică pentru nr. revistă: XXV-XXVI; anul 2008-2009; subtitlu: Acta Musei Petrodavensis
  • Paginaţia: 151-157
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